La querelles des Investitures
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Au Cours du Moyen Age, on a vu les souverains nommer les évêques sur leur territoire, ou tout du moins cogérer ces nominations avec les successeurs de saint Pierre. Dans un vaste programme de réforme de l’Eglise, et notamment pour lutter contre la simonie et le concubinage des prêtres – que certains ecclésiastiques expliquent par cette présence importante du pouvoir laïc -, le pape Nicolas II interdit cet usage, réaffirmant que seul le Saint – Siège nommerait désormais les évêques.
Considérant qu’il conférait certains de ses pouvoirs régaliens aux évêques nommés, l’Empereur Henri IV refusa cette éviction, et l’opposition avec la papauté l’amena même à réunir une assemblée d’évêques allemands et italiens , afin de déposer le pape. En réponse, GREGOIRE VII excommunia et déposa l’Empereur en 1076, faisant naître une véritable révolte de certains princes allemands (contre l’Empereur).
En demandant le pardon, en avouant ses fautes à CANOSSA en 1077, l’empereur ne s’avoue pas vaincu, et continue à mener sa politique indépendante (vis-à-vis de Rome), amenant le même pape à l’excommunier une seconde fois. La réaction de l’empereur amena l’exil de GREGOIRE VII à GAETE, où il finira ses jours, oubliés de tous. Le bref pontificat de VICTOR III (du 24 mai 1086 au 16 septembre 1087) amena URBAIN II (1088-1099) à condamner, de manière plus subtile, l’Investiture. Le conflit demeurait néanmoins, jusqu’à ce que le fils d’Henri IV, HENRI V essaya d’imposer ses vues à la papauté. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le pape GELASE II excommunia le souverain allemand (1118).
Néanmoins, une grande lassitude gagna les deux camps dans une querelle, qui durait depuis trop longtemps. En outre, cette durée avait permis aux canonistes d’adopter une théorie adéquate : il fallait, selon eux, distinguer dans la fonction de l’évêque entre la charge temporelle et la mission spirituelle.
Aussi, fallait-il résoudre cette querelle, et un compromis fut adopté. Dorénavant, les évêques seront élus par le clergé en présence d’un représentant du monarque. Avant d’être consacré par l’archevêque métropolitain, l’évêque élu devait prêter serment au monarque. Accordé par le pape Calixte II, ce compromis nous est parvenu comme étant le Concordat de WORMS (1122). On observera, que la procédure entrera en vigueur dans toute la Chrétienté.